Le marais : unique et pourtant plein de surprises

La vie dans le marais s'est construite à partir de contraintes fortes et d'un lien à la nature indispensable.
Le sel est une tradition ancestrale qui a fait la richesse du Pays du Gois. Il est exploité depuis plusieurs millénaires,même si la production a fortement évolué au cours des siècles.

­­­

D’apparence plat et sans activités, le Marais Breton Vendéen recèle en réalité un cadre de vie unique et une richesse exceptionnelle en termes de biodiversité, de patrimoine, de culture… qu’il faut absolument découvrir.

Au cœur de ce territoire gagné sur la mer, les hommes ont su bâtir un écheveau complexe de canaux et étiers dont l’alimentation en eau de mer est gérée par un ingénieux réseau d’écluses.

Depuis de nombreux siècles, les sauniers tirent parti des flux et reflux de la mer pour en extraire ce précieux or blanc qu’est le sel, et notamment la Fleur de sel, la 1ère récoltée.

Plus avant dans les terres, alors que l’eau du marais s’adoucit et que l’on se rapproche du bocage, le marais doux devient terre agricole, parfois boisée, tandis qu’une faune très riche y élit domicile.

 

 

DrapeauAnglais      DrapeauRusse

 

 

Richesse et histoire du Marais

Jusqu’à la moitié du XXe siècle, les habitants du marais se déplacent à pied, à dos d’âne ou en charrette. Une vie simple et indépendante basée sur l’élevage des bovins, des canards et des poulets.

Sur les étiers et les grands fossés, les maraîchins circulent en barque plate appelée « yole » pour transporter, notamment, les animaux de la ferme et le fourrage. Ils manient, avec adresse, la « ningle », longue perche en bois, qui leur permet de sauter certains fossés. Pour se nourrir, les maraîchins pêchaient les anguilles à l’aide de bosselles (sorte de panier allongé) ou au carrelet. Aujourd’hui interdite et remplacée par la canne à pêche, ils se servent aussi d’une foëne ou fouine (harpon à trois dents) pour capturer les anguilles.

De nos jours, une pêche traditionnelle à l’anguille est encore pratiquée, l’hiver, dans les marais salants désaffectés. En eau douce, les pêcheurs, munis de cannes, traquent le brochet et le sandre mais également l’anguille et la petite friture.

­

 

 

Le Marais Breton Vendéen est un lieu unique de la Vendée s’étendant sur 45 000 ha de Bois-de-Cené au nord jusqu’à Saint-Gilles-Croix-de-Vie au sud. Il englobe deux espaces : le marais de Bouin (plus au nord) et le marais de Monts au sud qui ont tous deux des caractéristiques bien distinctes : le premier étant protégé de la mer grâce aux polders et se caractérisant essentiellement par l’aquaculture et la conchyliculture. A l’inverse, le second est protégé de la mer grâce aux dunes plantées de pins et se caractérise par la culture céréalière et les prairies en élevage.

Le Marais Breton Vendéen est un écosystème particulier inestimable qui regorge une grande richesse biologique. Il est classé zone Natura 2000 ainsi que la Baie de Bourgneuf, les Forêts de Monts et l’Île de Noirmoutier. Une faune et une flore d’exception s’y développent grâce aux diversités paysagères notamment avec le côtoiement des eaux douces, saumâtres et salées.

On y distingue deux types de marais : les marais doux et les marais salés. Les premiers, se caractérisent par une alimentation des fossés en eau douce. Cette eau douce résulte soit de l’eau de pluie ou de son ruissellement ou provient d’un ancien marais salé qui se serait adouci suite à son abandon. Le second, par opposition est caractérisé par des fossés remplis d’eau salée durant l’été. Cela concerne les territoires de Moutiers-en-Retz, Bourgneuf-en-Retz, Bouin, Beauvoir-sur-Mer et la Barre-de-Monts.

C’est au Moyen-Age que le Marais-Breton Vendéen se forme. Le marais va s’assécher progressivement grâce aux actions combinées de la nature et l’homme. Les alluvions marines entraînent peu à peu l’envasement de la Baie et les travaux humains : fossés, écluses, levées de terres ou encore, marais salants, accentuent ce phénomène. C’est donc un milieu naturel qui a connu une grande évolution au gré du temps.

La survie du marais dépend d’une bonne gestion hydraulique afin d’éviter les intrusions marines et les inondations saisonnières et de limiter les sécheresses estivales.

Ainsi, dès la fin du Moyen-Age, on élève les premières digues et on creuse les premiers canaux et bassins pour la saliculture. Au XVIIIème siècle, même si l’activité portuaire reste importante (notamment grâce au commerce du sel), on constate les premiers envasements ; les ports sont alors déplacés plus en retraits vers la mer. Pour poursuivre l’alimentation des marais salants, les premiers grands vannages sont installés. Des écluses modestes sont posées sur les petits étiers afin de limiter la remontée des eaux salées.

Aux XVIII et XIXème siècle, de grands travaux d’assèchements sont entrepris, c’est ce que l’on appelle la poldérisation, c’est la conquête de terres gagnées sur la mer. Cette poldérisation a duré 200 ans et a profondément sculpté le visage actuel du Marais Breton Vendéen. On observe d’ailleurs aujourd’hui deux types de polders : les polders agricoles : qui sont plus anciens et étendus, sont des zones très fertiles sur la baie. On y cultive du blé, de l’orge, ou encore la féverole (qui a forgé la renommée des maraîchins). Un autre type de polders s’est développé plus récemment, après la Seconde Guerre Mondiale, ce sont les polders ostréicoles. Comme leur nom l’indique ils ont pour vocation la culture des huîtres en bassin. Et plus largement, après la seconde guerre, c’est toute une autre activité qui se développe, la conchyliculture (huîtres, moules, coquillages…).

Ainsi, au fil des années, la Baie de Bretagne s’est peu à peu transformée en Marais Breton. Cela s’est effectué en plusieurs étapes : la création de marais salants, l’évolution de l’agriculture, la conversion à l’ostréiculture, la poldérisation qui ont toutes laissé des traces sur le territoire. Cet écosystème varié amène à une diversité des habitats et des espèces et fait du Marais-Breton Vendéen un lieu d’exception pour la faune et la flore, et tout particulièrement pour l’observation et l’admiration des oiseaux.

 

Les communes du Pays du Gois ont toutes un marais gagné sur la mer. C’est le long travail des hommes sur la mer qui a permis ce que l’on appelle la poldérisation, c’est-à-dire la conquête de terre sur la mer par remblaiement, assèchement et endiguement par phases successives. Ainsi, les digues, qui sont les derniers ouvrages réalisés, bordent le rivage et servent de rempart à la mer qui, de temps à autre voudrait bien reprendre sa place. Embarquez pour une balade iodée et vivifiante le long des digues et admirez le paysage qui s’offre à vous.

Vous serez certainement frappé par la beauté des paysages qu’offre le marais, alors, tous à vos appareils photos, crayons, pinceaux et autres plumes artistiques et faites ressortir votre âme d’artiste !

Fonctionnement du marais Les écluses, portes d’accès

Essentielles dans la gestion du marais,les écluses servent à réguler et maîtriser le cours de l’eau. Chaque écluse à un rôle déterminant : empêcher l’eau de mer, à marée haute, de s’engouffrer dans les marais, évacuer les eaux de pluie hivernales et, une fois ouverte,  remplir les marais salants et les bassins ostréicoles, selon les marées et la lune.

C’est donc tout un réseau hydraulique complexe qui s’organise pour gérer l’espace unique qu’est le Marais Breton Vendéen.

Le sel de la renommée, une tradition  ancestrale qui a fait la richesse du Pays du Gois

Le sel est exploité depuis plusieurs millénaires,même si la production a fortement évolué au cours des siècles.

 

Sel et marais salant

Bien que le sel y soit exploité depuis plusieurs millénaires, la présence de salines n’est attestée qu’au XIIe siècle en Baie de Bourgneuf, où elles se développent jusqu’au XVIe siècle, et sont lieux de production jusqu’au XVIIIe siècle

Au XV et XViè siècles, la Baie connut son âge d’or produisant jusqu’à 30 00 tonnes de sel par an et le Marais Breton était alors le premier « grenier à sel » de la Côte Atlantique..

Envasement progressif des étiers (chenaux) et des ports, remplacement du sel par le froid pour conserver les aliments, concurrence du sel industriel…, la production décline alors. La chute est telle qu’entre 1950 et 2000, la saliculture a quasiment disparu de la Baie !

Aujourd’hui, une quinzaine de sauniers exploite près de 400 œillets sur Bouin et Beauvoir-sur-Mer, ce qui représente une capacité de production moyenne de près de 300 tonnes par an.

Facilement reconnaissables à leurs tas de sel et à leurs œillets, les exploitations permettent de récolter le sel grâce à l’évaporation de l’eau de mer. Les premiers cristaux, piégés à la surface des œillets, constituent la fleur de sel qui exalte délicatement la saveur des mets.

L’histoire du sel sur le territoire

Le marais salant fait partie intégrante du marais salé : son aménagement et ses installations ont été spécialement conçus pour le développement de la saliculture.

Autrefois très importante dans le Nord-Ouest Vendéen, la culture du sel ne représente aujourd’hui que quelques emplois. Beauvoir-sur-Mer ne compte aujourd’hui qu’une dizaine de sauniers alors que dans ses plus belles heures, plus de 200 marais étaient exploités. La commune de Bouin, quant à elle, comptait 700 marais au XVIIIème siècle et n’en exploite aujourd’hui que cinq. C’est au VIIème siècle que les premières exploitations sont recensées sur Beauvoir-sur-Mer (alors nommée Ampennum de son nom romain).  L

a forte production au XV et XVIe s s’explique notamment par une forte demande. En effet, la consommation de sel était plus importante qu’actuellement car était utilisé comme agent de conservation des aliments et pas seulement comme condiment.

Des navires marchands étrangers, et notamment anglais et hollandais affluaient dans la baie ce qui favorisa le développement d’un commerce florissant. On alla même jusqu’à nommer le sel « or blanc » tant sa production était rentable.

La production et le commerce du sel restèrent très importants dans les siècles qui suivirent mais plusieurs facteurs successifs précipitèrent leur déclin. Tout d’abord, la Révolution Française et le déclenchement des guerres de religions qui dévastent le marais entraînent l’abandon de plusieurs marais salants. De plus, l’envasement et donc le manque d’approvisionnement en eau de mer ont rendus certains de ces marais improductifs et donc inutilisables. Enfin, les sels du midi profitant du développement du transport par voie ferrée deviennent plus concurrentiels malgré une qualité reconnue inférieure.

C’est ainsi qu’au fil des ans le nombre de sauniers a considérablement diminué. En 1962, à Beauvoir-sur-Mer, soixante-quinze marais étaient encore en exploitation et en 1982, seuls sept sauniers étaient en activités.

Il faudra attendre 1994 pour que le premier marais salant soit restauré et remis en fonctionnement. C’est cette volonté de vouloir sauvegarder un savoir-faire ancestral et un patrimoine vivant du territoire qui a permis le renouveau économique de la filière.

La récolte du sel

­

Les marais salants sont des bassins d’eau salée de très faible profondeur dans lesquels circule l’eau de mer qui se concentre en sel.

En effet, les bassins étant plus bas que le niveau de la mer, dès le mois de mai, l’eau s’infiltre par les étiers et est stockée dans un premier bassin nommé « loire ». C’est le saunier qui fait passer l’eau d’un bassin à un autre au travers un dédale de rigoles. Durant son parcours, l’eau se concentre en sel, passant ainsi de 30 grammes par litre d’eau à 300 grammes ! Ce phénomène s’explique par l’action conjuguée du vent et du soleil qui réchauffent l’eau et provoquent son évaporation, ne laissant ainsi que le sel dans les œillets. C’est au dernier degré de saturation que le sel se cristallise et donc peut être récolté.

La fine pellicule de cristaux qui reste en suspension à la surface et qui est récoltée en premier lieu est en fait la fleur de sel, . Constituée de cristaux fins, longuement séchée par le soleil, la fleur de sel, blanche, rare et savoureuse, n’a de cesse de combler les gourmets.

Ensuite, une fois l’évaporation complètement achevée, c’est le sel gris, ou gros sel qui est amassé à son tour. Le saunier le tire progressivement à l’aide de son grand râteau en bois, appelé ételle. Il est ensuite stocké et séché sur le marais salant. Ce sont les petites « pyramides » de sel que l’on voit sur le bord des bassins, les mulons.

Et le sel fin me direz-vous ? Il est simplement obtenu par transformation du gros sel. En Vendée, les sauniers le font naturellement sécher avant de le broyer, pour lui donner cette texture fine et poudreuse qu’on lui connaît.

Au bord des bassins, vous pourrez apercevoir une petite plante qui pousse uniquement dans les milieux salés, c’est la salicorne. Sortie de terre à la fin de l’automne, elle végète tout l’hiver aux abords des marais salants, attendant les premiers rayons de soleil. Elle est récoltée par les sauniers au printemps. Ses pousses tendres et croquantes sont comestibles et se consomment telles des cornichons, ou encore en salade voire même préparée comme des haricots verts.

Mais soyez vigilants, la salicorne se consomme lorsqu’elle est verte et non lorsqu’elle est rouge, essentiellement de mai à juillet. En effet, une fois arrivée à maturité, la plante se teinte d’une vive couleur chatoyante qui est certes très belle à regarder ou à photographier mais pas à déguster.

Les producteurs ouvrent leur porte

Les sauniers sont des passionnés qui sont prêts à vous ouvrir leur porte et à vous présenter leur métier ainsi que leur production. N’hésitez donc pas à aller à leur rencontre, ils se feront un plaisir de vous recevoir.

A Beauvoir sur Mer :

o    La Pétillière – Monsieur et Madame DAUBISSE Sylvain – 02 51 68 74 57; Visite gratuite tous les jours en Juin, Juillet, Août et Septembre, Groupes : sur rdv

o    Le Saulnier Belvérin – Monsieur PUTS Christophe – 06 32 59 38 35

o    Marais salant « Les Boucheaux » – Madame DIEGHI Bettina – 06 25 49 53 16; Visite gratuite tous les jours de juin à septembre et les week end de Mai;Groupes : sur rdv

o    Marais salant « Les Blanches » – Jean-Charles REAUD – 02 28 10 79 64; Visite guidée gratuite à 11h du mardi au vendredi en juillet et août.

A Bouin :

o    Les Valencières – Monsieur ODEON Thierry – 02 51 49 36 01

Retrouvez-les tous sur le site de l’office de tourisme du Pays du Gois.

 

 

 

 

 

 

DrapeauAnglais

Salt of fame

Although salt has been produced here for several millennia, the presence of salterns was only found in 12th century archives . Salterns developed until the 16th century and produced salt until the 18th century.

After that time, the progressive siltation of the canals and ports, the use of refrigeration to preserve food in the place of salt, the competition of industrial salt… all caused the production of salt to decline – to such an extent that between 1950 and 2000, it had practically disappeared in the Bay !

Today, around 15 salt producers exploit close to 400 eyelets in Bouin and Beauvoir-sur-Mer which represents on average a production of nearly 300 T of salt every year.

The salterns, easily recognizable by the piles of salt and the eyelets, produce salt through the evaporation of seawater. The first crystals are trapped at the water surface of the eyelets to give the “fleur de sel”, a very particular type of salt which greatly enhances the flavour of any favourite dish.

 

Life in marshlands along the waterways

Until the mid 20th century, the inhabitants of the marshlands – the maraîchins – would travel on foot, on donkey back or cart and had a simple and independent life based on rearing cattle, ducks and chickens.

To circulate on the various canals, the maraîchins would use a flat wooden boat called a “yole” to transport farm animals and fodder. The long wooden perch or “ningle” helped them jump with dexterity over certain ditches.

The maraîchins fished eels with dipnets or “bosselles”, a kind of elongated basket which today is banned and replaced by the conventional fishing rod or a 3 point harpoon called “foëne” or “fouine”.

Nowadays, the traditional fishing of eels is still practised in winter in disused salterns.

In freshwater, fishermen will aim for pike or pike perch with their rods and also eels and small fry.

 

DrapeauRusse

 

 

Болотистые земли (марши): уникальны и полны сюрпризов

Богатство и история маршей*

* Марши – низменные ландшафты (часто в форме обширных луговых пространств) у морских берегов, подверженные воздействию высоких приливов и защищаемые пересыпями и искусственными дамбами. Искусственно осушаемые марши называются польдерами.

Вплоть до середины XX века, обитатели маршей передвигались пешком, на осле или телеге. Их жизнь, простая и независимая, была основана на разведении крупного рогатого скота, уток и кур. На своих плоскодонных лодках жители маршей перевозили по каналам и большим канавам животных или корм для них. Они с ловкостью управлялись с длинным деревянным шестом, который позволял им перепрыгивать некоторые канавы. В качестве источника своего пропитания местные жители ловили угрей, используя приспособление в виде удлинённой корзины или в виде сети, натянутой на каркас. Ловили угрей и с помощью гарпуна или трезубца, что нынче запрещено и заменено на удочки. Традиционная ловля угря практикуется и в настоящее время, в зимний период. В пресной воде рыболовы, вооруженные удочками, приманивают также щуку, судака и корюшку.

Формирование маршей приходится на Средние века. Эта природная среда претерпела большую эволюцию. Благодаря совместными действиями природы и человека болота постепенно высохли.

Так, с конца средневековья, начинается возведение первых дамб и устройство первых бассейнов для добычи соли. В XVIII веке, несмотря высокую активность портов (торговля солью), было отмечено начало процесса заиления, вследствие чего порты были перенесены ближе к открытому морю. С целью обеспечить доступ морской воды к местам добычи соли была сооружена система плотин. На каналах были установлены шлюзы, чтобы регулировать поступление солёной воды. Жизнь здесь во многом зависит от грамотного управления водными ресурсами с целью предотвратить вторжение морской воды и сезонные наводнения, а также уменьшить летнюю засуху.

Марэ Бретон Вандеан (Marais Breton Vendéen) это 45 000 га уникальных маршей в департаменте Вандея (Vendée), которые простираются от Буа-де-Сенé (Bois-de-Cené), на севере, до Сэн-Жиль-Круа-де-Ви (Saint-Gilles-Croix-de-Vie), на юге. Они объединяют две территории: Марэ-де-Буэн (Marais de Bouin) на севере и Марэ-де-Мон (Marais de Monts) на юге, обладающие разными характеристиками: первые защищены от моря системой польдеров и в основном специализируются на аквакультуре и разведении моллюсков. Вторые марши защищены от моря дюнами, с засаженными на них соснами, и специализируются на возделывании зерновых культур и пастбищах для скота.

Экосистема Marais Breton Vendéen обладает огромными биологическими богатствами (здесь особенно хорошо наблюдать за птицами). Территория маршей вошла в список « Natura 2000 » (список, включающий европейские природные зоны, признанные наследием исключительного значения) наряду с заливом Бурнёф, лесами Форе-де-Мон (Forêts de Monts) и островом Нуармутье. Неповторимые флора и фауна получили здесь своё развитие благодаря разнообразию ландшафта и в особенности соседству пресной, солоноватой (содержащую небольшую концентрацию соли) и солёной воды.

Существует два типа маршей: так называемые les marais doux (пресноводные) и les marais salés (солёные). Первые характеризуется подпиткой пресной водой из канав, которая появляется там в результате дождей, либо стекает из старых солёных маршей, куда больше не поступает морская вода и происходит постепенное опреснение. Вторые же, напротив, характеризуются солёными водами в каналах, заполняемых в летний период. Это относится к территориям коммун Мутье-ан-Ре (Moutiers-en-Retz), Бурнёф-ан-Ре (Bourgneuf-en-Retz), Буэн (Bouin), Бовуар-сюр-Мер (Beauvoir-sur-Mer) и Ла-Бар-де-Мон (La Barre-de-Monts).

Эти потрясающие пейзажи, что предлагают марши, не оставят Вас равнодушными. Здесь есть всё, чтобы вооружившись фотоаппаратом, карандашами или  красками, Вы дали выплеснуться вашей артистической душе!

Система шлюзов

Основополагающим в жизни маршей является система шлюзов что позволяет регулировать уровень воды в прибрежных каналах. Наиглавнейшей задачей шлюзов является защита земель от заливания морской водой. С их помощью происходит эвакуация дождевых вод во время зимы, а так же подача морской воды к солёным маршам, где ведётся добыча соли и выращиваются устрицы. Эта сложная гидравлическая сеть, состоящая из многочисленных каналов и шлюзов, регулирующих доступ моря, управляет жизнью территории Marais Breton Vendéen. Богатство Пеи-дю-Гуа во многом основано на добыче соли, которая является многовековой традицией и известна далеко за пределами территории.

СОЛЕВАРНИ

История добычи соли

Бассейны для выпаривания соли являются частью территории солёных маршей: их планировка и устройство были специально разработаны для развития производства соли.

Будучи когда-то очень важным промыслом в северо-западной части Вандеи, производством соли в настоящее время занимается лишь несколько человек. Бовуар-сюр-Мер сегодня насчитывает всего с десяток солеваров, в то время, как в его « золотые времена » обслуживалось более 200 разработок соли. Первые солеварни здесь относятся к VII веку. В коммуне Буэн, насчитывавшей 700 солеварен в XVIII веке, сегодня работает только пять. Большое производство в XV и XVI веках объясняется, главным образом, высоким спросом. Действительно, потребление соли было выше, чем в настоящее время, так как она использовалась в качестве консерванта пищевых продуктов, а не только в качестве приправы.

Производство и торговля солью играли важную роль на протяжении нескольких веков, но последовавшие некоторые исторические события ускорили их падение. Во-первых, французская революция и вспышка религиозных войн, которые опустошили территорию, что уменьшило количество солеварен. Кроме того, заиливание и, следовательно, отсутствие подачи морской воды привели к заболачиванию части земель, сделав их непригодными для использования. И, наконец, с развитием железных дорог возросла и конкуренция.

Таким образом, на протяжении многих лет количество солеваров значительно снизилось. В 1962 году в Бовуар-сюр-Мер, семьдесят пять солеварен были всё ещё в эксплуатации, а в 1982 году здесь уже насчитывалось всего семь солеваров.

Лишь с 1994 года началась реставрация и ввод в эксплуатацию соляных разработок. Именно это желание сохранить исконный промысел и живое наследие территории позволило экономическое возрождение отрасли.

 

Процесс добычи соли

« Les marais salants » – это очень мелкие бассейны, в которых циркулирует морская вода, обладающая высокой концентрацией соли. Уровень бассейнов ниже уровня моря. Начиная с мая, морская вода отфильтровывается, проходя по каналам, и собирается в первом бассейне, именующимся Луара. Рабочий соляного промысла, « палюдье« , перемещает воду из одного бассейна в другой через лабиринт канавок. Во время своего пути, концентрация соли в воде увеличивается от 30 до 300 граммов на литр воды! Это явление объясняется совместным действием ветра и солнца, в результате которого вода нагревается и испаряется, оставляя на поверхности соль. На этой завершающей стадии соль может быть собрана.

Тонкая плёнка, образующаяся на поверхности и собираемая в первую очередь, и есть  « fleure de sel ». Состоящие из мельчайших кристаллов, высушенных солнцем в течение долгого времени, эти « цветы соли », белые, редкие и вкусные, никогда не перестанут доставлять наслаждение гурманам.

Затем, когда испарение полностью закончено, наступает очередь серой или, как её ещё называют, грубой соли. Она собирается при помощи больших деревянных швабр. Далее соль складируется и сушится в небольших «пирамидах», которые можно увидеть по краям бассейнов.

А мелкая соль – спросите Вы? В Вандее, добытчики соли перед помолом сушат её естественным образом, чтобы в дальнейшем придать ей ту тонкую порошкообразную текстуру, что нам известна.

Солевары открывают свои двери

Производители соли, увлечённые своим делом, готовы распахнуть перед Вами двери и представить своё ремесло и его конечный продукт. Не стесняйтесь обратиться к ним, они будут рады принять Вас.

В Бовуар-сюр-Мер (Beauvoir sur Mer):

*  Pétillière – месье и мадам Daubisse Sylvain, тел. 02 51 68 74 57. Бесплатные экскурсии ежедневно в июне, июле, августе и сентябре, группы по предварительной записи.

* Le Saulnier Belvérin – месье PUTS Christophe, тел. 06 32 59 38 35.

* Marais salant « Le Boucheaux » – мадам DIEGHI Bettina, тел. 06 25 49 53 16. Бесплатные экскурсии ежедневно с июня по сентябрь и в выходные дни мая, группы по предварительной записи.

* Marais salant « Les Blanches »  – Jean-Charles REAUD, тел. 02 28 10 79 64. Бесплатные экскурсии в июле и августе ежедневно в 11 часов со вторника по пятницу.

В Буэне (Bouin):

* Les Valencières – месье ODEON Thierry, тел. 02 51 49 36 01

 

Более подробную информацию Вы найдете на сайте Туристического офиса Пеи дю Гуа.